Extrait du journal

Mos Joseph Ménard et Alfred Faye, avocats de M. Jules Guérin, ont fait remettre, hier matin, un mémoire à la commission d’instruction de la Haute Cour,en vue de sa réunion d’aujourd’hui en commission d’accusation. Après avoir rappelé les cinq chefs d’accusation, les soussignés, avocats- à la Cour d’appel de Paris, conseils de M. Jules Guérin, présentent à MM. les membres de la Chambre d’accusation de la Haute Cour diverses observa tions : « Les conseils de M. Jules Guérin ne discuteront pas les deux premiers chefs relatifs au complot et à l'attentat. Ils attendront que l’accusation veuille bien indiquer les charges qu’elle prétend établir à ce sujet et les preuves dont elle entend se servir. « Ils ne peuvent, pour le moment, ni discuter la question de compétence de la Haute Cour, ni contredire les faits, M. le procureur général ne les ayant pas encore fait connaître dans son réquisi toire. « Le troisième fait reproché vise la détention illégale d'armes et munitions de guerre. M. le procureur général ne précise pas quelles sont ces armes et ces munitions, cependant la défense put croire qu il s’agit des armes et munitions saisies rue Chabrol, n° 51. La loi de 1834 n’avait pas donné la dé finition de l’arme de guerre; d’aprèsl’art.2 de la loi du 14 juillet 1860,

À propos

Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.

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