Extrait du journal

I’Opéra ce que l’autorité défend dans les bals publics, sous peine de répondre de cet écart devant la police correctionnelle. La loi doit être une et égale pour tous. S’il y a délit, pourquoi, à I’Opéra, celte désobéissance à la loi; s’il n’y a pas délit, pourquoi ces procès continuels vidés devant M. Pérignon ? Ce n’est point par de tels moyens, ce n’est point en cherchant à parler aux sens de quelques personnes que les artistes distinguées ont fondé leur réputation. Qu’y avait-il de plus chaste dans sa pantomime et dans sa danse que Mlle Bigotlini? après elle Mlle Taglioni a triomphé également par une grâce enchanteresse unie à une pudeur extrême ; la danse de Mlle Pauline Leroux, avec un peu plus d’abandon, ne franchissait pas les limites tacitement reconnues, et celle de Mlle Louise Filz-James est aussi d’un goût parfait et d’une rare élégance. Pourquoi ne pas suivre la bonne route, quand elle est si riante et si bien pavée de succès; dira-t-on que la public veut plus qu’on n’a fait jusqu’à présent ? L’exemple de mercredi est là pour prouver le contraire, elles quatre exécutantes du nouveau pas n’ont subi le bis obligé des laqueurs qu’après une forte opposition. quant aux loges, elles soûl restées d’un calme parfait devant ce brouhaha, auquel elles n’ont point pris part. Les avant-scènes seules ont rudement applaudi; mais comme, dans leur jugement, ceux qui les composent sont toujours à côté de la vérité, ce n’est pas là que j irai chercher des auxiliaires. Le scandale est souvent parti de ces loges, mais la raison, jamais....