Extrait du journal

« Les projeta de Meheœel-Ali ont reçu dans ces derniers temps une extension à laquelle personne ne ae serait attendu. Personne ne doute plus qu’il ne cherche â placer sous son sceptre tous les fidèles de l’islamisme. D’abord il veut l’aérés lé de l’Egypte, de la Syrie et de I Arabie pour sa famille; il renoncerait pour sa part à l’administration de l'empire; et aussitôt que Chosrew-Pacha serait éloigné du granc-visirat, il se rendrait à Couslaatinople pour offrir, ainsi qu il le propose lui-même, ses hommages au jeune sultan,et l’assister, comme grand-visir, de ses conseils dans le grand œuvre de la régénération de 1 empire ottoman. Il espère alors, si l’occasion se présente, s’emparer lui-même du pouvoir, ou d’en frayer les routes à son fils. Déjà ses intrigues portent leurs fruits : la disposition des esprits dans la capitale se prononce d’une manière remarquable en faveur de ce pacha ambitieux. Il semble même avoir en partie réussi à faire hésiter dans leur juste méfiance la sultane mère et lesrœursde Mahmoud, par l’assurance réitérée qu’il leur a donnée de sa fidélité et de son dévouement, et par la promesse d’un heureux avenir pour l’empire ottoman et l’islamisme. Il assiège les deux princesses de lettres qu’il envoie à Constantinople. G est aussi vers ce but que tend la nouvelle doctrine de l’unité nationale qu’il prêche aux musulmans pour les réunir sous un seul chef, qui serait pour le moment Abdul-Medjid, lorsque le pacha a lui-même divisé cette nation en deux parties ennemies, et lorsque c’est par lut que la discorde, la désunion et la trahison sont venues à l’ordre du jour en Orient. »...