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La Fronde, 10 juillet 1898

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La Fronde
10 juillet 1898


Extrait du journal

"Wilhelm Mullcr, de Cologne, était un jeune et beau garçon, si habile sur le luth et la viole que les maîtres-chanteurs d!Eisenach lui eussent décerné le premier prix dans leurs concours. Les savants l'estimaient parce qu'il connaissait à fond la philosophie païenne et les saints livres ; les jeunes gens le tenaient en amitié, parce qu'ilétait brave ; les femmes l'aimaient parce qu'il était beau. t Ainsi entouré de l'amour et de 1 admiration de toute une ville, Wilhelm aurait pu se dire heureux. Pourtant ses lieds étaient voilés de cette mélancolie qui monte dans les âmes germaines comme une brume du Rhin. Il se tenait le plus souvent enfermé dans sa maison de bois dont la façade sculptée et peinte montrait des scènes de la Nativité. Evitant les salles fralches où les jeunes gens boivent la bière blanche, Wilhelm errait de préférence au bord du Rhin dont chaque flot roule une légende. Le poète y cherchait des corp3 fugitifs d'ondines et le reflet de cet or maudit qui perdit les dieux du Walhalia. Toujours errant, toujours rêvant, le solitaire atteignit sa vingt-cinquième année. Ses amis le presAient de choisir une fiancée, mais il répondait avec un effroi dans les yeux :...
La Fronde (1897-1929)

À propos

La Fronde est un journal quotidien féministe fondé à la fin du XIXe siècle par Marguerite Durand.

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