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La Fronde, 12 mars 1899

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La Fronde
12 mars 1899


Extrait du journal

Octave Feuillet, écrivain aimable et qu'il ne faut point mépriser, ne fut pis, à proprement parler un romantique, malgré cette Dalila que Sarah Bernhardt vient de reprendre. Il lui manqua la grandiloquence de ses aînés, le sens du pittoresque, la force, la couleur, la candeur dans l'extravagance. Après les princes hautains des lettres françaises et les maîtres magiciens de l'art, il apparut comme un parfait homme du monde, conteur adroit, médiocre artiste, bourgeois par l'esprit et par les idées. Soucieux de ménager les délicatesses aristocratiques et les scrupules religieux de sa clientèle, il ne retint du lourd héritage de la précédente génération que des formules déjà poncives. Il substitua le tableau de genre à la fresque, les mélancolies très distinguées du capitaine aux superbes ennuis de René, aux délires de Lélia les frôles remords de la petite comtesse. Il inventa le roman d'adultère élégant, les chapelles capitonnées, le jeune homme pauvre, oncle du Maître de Forges. Il remplaça le romantisme par le romanesque....
La Fronde (1897-1929)

À propos

La Fronde est un journal quotidien féministe fondé à la fin du XIXe siècle par Marguerite Durand.

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Données de classification
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