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La Fronde, 12 novembre 1898

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La Fronde
12 novembre 1898


Extrait du journal

A côté de ces dignes propagandistes un homme est venu dire à ses concitoyens : « Nous nous fions à des gens « qui se moquent de nous... abomina« blement. Bon an, mal an, nous leur « donnons un milliard, parce qu'ils nous « jurent que c'est le plus juste prix; « qu'à moins ils ne pourraient empêcher (t les Prussiens de voler encore une fois « nos pendules, et les Anglais de pêcher « toutes les sardines de nos rivages. Et « comme notre argent ne suffit pas,nous « leur confions encore nos enfants. Et « de nos enfants et de notre argent c'est « pitié ce qu*ils en font. A Madagascar,on •< a fait mourir 7000 soldats pour faire « faire quelques bonnes spéculations à « des marchands de voitures, de char« bons, de bateaux. Ici, c'est couram« ment un commerce de grâces, de pla« ces, de croix et de tout ce qui peut se « vendre. Nous avons grande confiance « dans tous ces gens parce*qu ils nous « coûtent très cher, mais vraiment ils « ne le méritent point. »...
La Fronde (1897-1929)

À propos

La Fronde est un journal quotidien féministe fondé à la fin du XIXe siècle par Marguerite Durand.

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