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La Fronde, 24 novembre 1898

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La Fronde
24 novembre 1898


Extrait du journal

Du reste qu'importe la légende et qu'importe le roman, ce qu'il y a de certain, c est que les malintentionnés attachent à cette expression csmme une sorte d'ironie, raillant les pauvres filles qui, manquant de dot ou d'amour, sont refusées par les fiancés, ou se refusent elles-mêmes aux épousailles. Ils ne voient pas, qu'en somme, c'est le procès de la société qu'ils font aveo leurs plaisanteries faciles, car la femme, parce que femme, a droit à l'amour conjugal, à l'amour des enfants, à la famille enun! Et si vous la repoussez parce qu'elle n'est pas assez riche, c'est avouer votre basse cupidité, il n'y a pas de quoi rire. Si, au contraire, on dédaigne vos empressements, c'estque vous manquez des qualités ou physiques, ou intellectuelles que révent les jeunes filles, et ceci n'èst pas encore à votre louange....
La Fronde (1897-1929)

À propos

La Fronde est un journal quotidien féministe fondé à la fin du XIXe siècle par Marguerite Durand.

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