Extrait du journal

ser les Compagnies étrangères et ruiner notre pays par une évasion de capitaux. « Quant au budget, nous avons travaillé à le réduire et je suis fier d’y avoir contribué. » Quant au gouvernement de trêve dans lequel il est entré, M. Herriot a montré dans quelles conditions il fut constitué : « En 1932, j’ai fait un gouvernement purement radical. J’ai été renversé pour avoir voulu tenir la parole de la France. Après moi, ce furent d’autres, tous renversés par la coalition de l’extrèmc-gauchc avec la droite. Le 6 février est arri vé. Le peuple s’est fâché de voir une Chambre qui délibérait sans jamais aboutir. Mais ce jour-là, croyez-moi, il y avait beaucoup moins do gens qui avaient du courage. A ce mo ment, mon parti m’a dit unanime ment, d’aller veiller à la défense de la République, car ceux qui compro mettaient le régime, c’étaient les fauteurs du désordre. « Je suis de ceux qui ont mis en tête de leur programme la défense de la paix. Sachez bien que ce n’est pas en criant dans les rues « A bas la guerre ! » qu’on travaille pour la paix. La meilleure méthode consis te à renforcer les bons rapports avec les autres nations. C’est pourquoi j’avais tenté un rapprochement avec l’Allemagne, et je suis allé chez nos anciens adversaires, les Bulgares et les Turcs, avec lesquels nous avons renoué des relations empreintes de cordialité. Je m’en réjouis, car un...