Extrait du journal

/ ter des troupes en France que de pourvoir à la subsistance de leur arrivée. La nécessité d’établir des lignes de ravitaille ment entre les ports et les camps occasionnait de grandes pertes et des dépenses matérielles sans que les résultats obtenus fussent parfaite ment satisfaisants. L’unification des ressources, en même temps que l’incorporation des forces américaines dans les armées alliées, écarte la plus grosse difficulté du problème. Tout l’effort est maintenant dirigé vers le transport du plus grand nombre d’hommes avec la plus grande rapidité posssible. La Presse allemande est embarrassée ZURICH. — La presse allemande se montre assez embarrassée pour expliquer le ralentisse ment qui se produit dans l’offensive déclanchée le 21 mars. Les Dernières Nouvelles de Munich écrivent : « Le ralentissement que l’on constate dans l’offensive ne signifie nullement qu’elle est ar rêtée. Hindenburg prépare sans doute un nou veau coup. » La différence de ton de la presse allemande, hier encore si grandiloquent, est tout à fait si gnificative. On trouve dans le très grand organe qu’est la Gazette de Francfort du 3 avril, un premier aveu de l’insuccès du grand projet allemand de percée du front. Rézumant la situation stratégique, elle dit : « L’ennemi a réussi jusqu’à présent à main tenir le front anglo-français comme unité stra tégique. Tout le front ennemi, de la mer du Nord à la Suisse, a sans doute subi, de sérieux dommages, mais le contact a été maintenu entre les Français et les Anglais, grâce à l’intervention de l’armée de Foch, et il Paraît douteux qu’il puisse subsister un espoir d’occupation éventuelle d Amiens (sic). « La défense d’Amiens est une question vi tale pour la stratégie de nos adversaires. La lutte pour la conquête d’Amiens est aujourd’hui 1 1? pivot de la grande bataille. Les grandes difti- !...