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La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, 5 novembre 1932

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La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz
5 novembre 1932


Extrait du journal

UN GRAND PROBLEME: L’EAU POTABLE L’alimentation d’Anglet Captage des eaux Il peut paraître surprenant que l’on n’ait pas pensé plus tôt à ex ploiter cette nappe pour les besoins de la commune d’Anglet ou pour toute autre alimentation. La présence de cette nappe aqui fère était pourtant bien connue, mais les difficultés de captage étaient tel les qu’on ne pouvait songer à en re tirer des volumes considérables. Il aurait fallu pour cela, effectuer un grand nombre de puits ayant tous un faible débit. Naturellement de pa reilles installations eussent été fort onéreuses et leur exécution aurait soulevé des difficultés techniques qui ne sont point négligeables. Quelle est donc la méthode qui a permis à la Société Lyonnaise des Eaux d’obtenir si rapidement un ré sultat si considérable ? Jadis, pour effectuer un forage, on perçait un trou dans le sol jusqu’à la nappe aquifère, on posait un tube crépine dans la nappe, puis on pom pait à faible débit dans le forage, en ayant bien soin de ralentir le débit de manière à éviter l’obstruction des trous de la crépine. Peu à peu, mal gré toutes ces précautions, le sable arrivait à pénétrer dans la crépine qu’il obstruait jusqu’à réduire à zéro le débit. Le procédé Layne-France employé par la Société Lyonnaise, consiste à réduire la vitesse de pas sage jusqu’à ce que cette vitesse soit insuffisante pour entraîner les sa bles. Tout d’abord nous expliquerons comment le procédé de perforation employé permet de traverser facile ment la nappe aquifère et de placer le tube crépine au centre de cette dernière. On fait un premier forage sans tube ; en même temps qu’on creuse le forage, on envoie de l’argile sous pression qui pénètre dans Les ter rains traversés, les rend imperméa bles, les consolide, et colmate éga lement les parois du puits. Au cours de cette opération, la nappe aquifère a été atteinte. On place alors dans le puits un tube protecteur dont le dia mètre est égal à celui du forage. A l’intérieur de ce tube protecteur, on descend jusqu’au fond du puits une crépine d’une longueur de plusieurs mètres, dépendant de l’épaisseur de la couche aquifèm qu'elle traverse. Son diamètre est inférieur à celui du trou du forage et elle se termine à sa base par un cône à arêtes cou pantes dont le diamètre maximum est un peu plus petit que celui du puits. Cette crépine est assujettie à un tube qui sert à la descendre au fond du puits. L’espace annulaire entre la crépi ne et la paroi du tube est rempli de gravier. Un massif en ciment est en suite formé à la base de la crépine pour empêcher l’entrée des matières solides par sa partie inférieure. Par des pompages et des lavage.» répétés, on enlève l’argile qui col matait les parois du trou et on aspi re des sables fins qui se remplacent au fur et à mesure par les graviers que l’on verse continuellement entre les tubes. Cette opération permet ainsi de constituer autour du tube crépine une poche filtrante dont le? dimensions sont telles que la surface d’accès de l’eau est considérable et partant sa vitesse est infime et in suffisante pour provoquer des en traînements de sable. Enfin ce travail délicat et onéreux ne peut être évidemment exécute que par des spécialistes expérimen tés ; mais les résultats probants constatés au cours des essais de dé bit de l'un de ces forages et signalés dans notre précédent article, per mettent de juger de l’efficacité des moyens employés. Le débit de 3.G00 mètres cubes fourni par l’un de ces puits suffirait presque à alimenter la ville de Biarritz pendant la pé riode d’hiver. C’est là un résultat qui se passe de commentaires. Nous sommes allés voir ce puits alors que pendant trois journées consécutives, il était mis, si l’on peut dire, en observation, pour connaître son débit et pour, en mê me temps, laver les conduites, des quelques grains de sable qui avaient pu s’y égarer. Une eau claire et froide sortait tumultueusement du puits, puis, guidée dans de grandes conduites, allait se déverser non loin de l’Adour, dans des terrains communaux. Une eau claire et fraîche... R. H....

À propos

La Gazette de Bayonne de Biarritz et du Pays basque fut un quotidien régional publié entre 1923 et 1940. Son propriétaire Richard Chapon contrôlait alors un vaste réseau de publications en Aquitaine, dont La Petite Gironde. La Gazette de Bayonne de Biarritz et du Pays basque y piochait parfois des articles, voire des rubriques entières. Son contenu est, à l’exception de la troisième page, identique à celui de La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, publication jumelle.

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