Extrait du journal

Partout les troupes Alliées gardent l’avantage COMMUNIQUE OFFICIEL FRANÇAIS DE 23 HEURES 6 Avril. — La lutte d’artillerie s’est maintenue violente sur le front de 1 Oise et de la Somme. L’ennemi a prononcé ce matin une forte attaque sur nos positions entre Mesnil-Saint-Georges et Le Monchel; l’attaque, brisée par nos feux d’artil lerie, a complètement échoué. De nombreux cadavres sont restés devant nos lignes. Plus au nord, nos batteries ont dispersé des rassemblements ennemis dans le bois au sud de Hangard et dans la région de Demuin. Dans le secteur de Noyon, les Allemands, après un bombardement par obus de gros calibre, ont tenté de nous arracher nos gains au nord du MontRenaud. Après un combat très vif, nos troupes ont gardé l’avantage et con servé le terrain conquis. Sur la rive gauche de l’Oise, la journée a été marquée par une série de violentes attaques lancées par les Allemands sur le front Abbécourt-sud de Chauny-Barisis. Nos troupes ont résisté sur nos lignes d’avant-postes et, après avoir infligé des pertes élevées aux assaillants, sont venues occuper, conformément aux ordres reçus, des positions préparées. En Argonne, dans la région de St-Mihiel et au Ban-de-Sapt, assez grande activité des deux artilleries. COMMUNIQUE OFFICIEL ANGLAIS 6 Avril, soir. — Aujourd’hui, les actions d’infanterie sur le front de bataille se sont limitées à un combat local dans le voisinage du Bois d’Aveluy, au nord d’Albert, sans amener de changement dans la situation et à des engagements entre de petits détachements de troupes. En différents points, continuation de l’activité de l’artillerie ennemie. La présence d’au moins dix divisions allemandes a été constatée lurs de l’attaque infructueuse que l’ennemi a faite hier au nord de la Somme; le combat a été très dur en divers points de ce front jusqu’à Bucquoy, vers le nord. COMMUNIQUE OFFICIEL FRANÇAIS DE 15 HEURES 7 Avril après-midi. — Hier, en fin de journée, nous avons repoussé une attaque ennemie dans la région de Grivesnes Dans la nuit grande activité des deux artilleries entre Montdidier et Noyon. Un fort détachement ennemi avait réussi à prendre pied dans notre ligne avancée. Il en a été aussitôt rejeté par notre contre-attaque. Sur le front de l’Oise, les Allemands n’ont pas renouvelé leurs tentati ves dans la région Chauny-Barisis. Des coups de main ennemis dans la région au ord du Chemin des Da mes sont restés sans succès. Reims a été très violemment bombardé au cours de la nuit....