Extrait du journal
Biarritz hier dimanche, présentait l'aspect «l'une ville morte. Fmre trois heures et cinq heures de l’après-midi, je suis bien certain que vous auriez eu du mal à dénombrer cent per sonnes entre 1 \venue Victoria et la Place Georges-Clemenceau cependant que, de leur ente, les cafés soupiraient après leurs clients et nos promenades après leurs habitués dit dimanche. Raison de ce vide ? Simplement qtte le Championnat de football rugby de la Côte Basque se disputait à la pelouse d’Aguiléra qui se termina, chacun sait, par la belle victoire «les Biarrots. Et triomphe qui nous valut à Biarritz, en dépit «le la pluie «persistante, une soirée toute de rires, de chants et de joyeuses libations. , Pendant la mi-temps, aux Populaires, un homme avec un long pardessus, une cas quette et sur la joue, souvenir de la guerre sans doute, une longue balafre, lève sa main droite (pii tient un billet et crie : « Cent francs pour Biarritz ! » Mais personne ne répond. ' • Et l’homme renouvelle son défi. . 1 Nouveau silence. Ce que voyant, ce dernier remet tranquil lement son billet dans sa poche, allume une cigarette et attend. Et ceci prouve qu'à ce moment-là déjà la victoire de Biarritz apparaissait ainsi qu’une certitude. Tout petit, maigre, chétif, grisonnant, traînant la semelle. La canne d'une main et le plus souvent dans 1 autre une bouteille qu'il est allé faire remplir lui-même d’un liquide à son goût, il va «1 un pas dont on 11e saurait dire qu'il est toujours complètement assuré. Vivant de ses rentes il partage son temps entre Bayonne et Biarritz où il habite dans une maison qui a par devant une vue res treinte mais splendide par derrière — ce qui au reste le laisse, je gage, parfaitement froid. Mais dès qu'il rentre chez lui, c’est dans tout l’immeuble dont il n'occupe d'ailleurs qu’un étage, un infernal tapage comme si absolument un escadron de cavalerie avait, à sa suite, pénétré dans la maison. Les voisins font bien entendre leurs do léances, mais de cela il se soucie comme un poisson d'une pomme étant de ceux qui estiment que là où il y a gêne il ne saurait jamais y avoir de plaisir. Détail «particulier : grand chasseur devant l'Eternel, a toujours fixée au nombril, une chaîne volumineuse qui le relie à son chien. t„?4EAN QUI PLEURE....
À propos
La Gazette de Bayonne de Biarritz et du Pays basque fut un quotidien régional publié entre 1923 et 1940. Son propriétaire Richard Chapon contrôlait alors un vaste réseau de publications en Aquitaine, dont La Petite Gironde. La Gazette de Bayonne de Biarritz et du Pays basque y piochait parfois des articles, voire des rubriques entières. Son contenu est, à l’exception de la troisième page, identique à celui de La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, publication jumelle.
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