Extrait du journal

« L’exploitaion, incontestable de nos alliés -an glais et surtout américains est particulièrement odieuse ; il n'est pas possible que des citoyens d'une grande nation, qui sont accourus à notre secours qui viennent ici s’exposer à mille dangers qui nous aident de toutes les façons possibles avec leurs poitrines, avec leur matériel, avec leur argent, avec surtout l'énorme poids moral que représente leur présence à côté de nous, soient l'objet de manœuvres que l’on ne peut moins qualifier que de vols organisés ! » M. Gustave Hervé a consacré son article de fond d’avant-hier à cette affaire. Voici ce qu’il dit notamment : « Que faut-il avoir à la place du cœur pour traiter ainsi des hommes qui traversent les mers pour venir se battre à nos côtés ? Quelle diffé rence faites-vous entre le malandrin qui vous vole votre porte-monnaie dans la foule, et le mi sérable qui, sans avoir l’excuse de la faim et de la misère, abuse de sa situation d’hôtelier pour détrousser ainsi des hôtes venus se battre pour lui ? « On voudrait pouvoir assurer l’amiral Wil son que le mercanti de Brest est une exception en France. « Hélas ! l’attitude d’un trop grand nombre tic nos petits commerçants depuis la guerre est la honte de ce pays, qui, par tant d’autres cô tés, est si grand et si héroïque. « Il ne se passe pas un jour sans qu’à Paris et dans toutes les villes de province on entende parler de véritables actes de banditisme commis par des commerçants de toute catégorie qtii^ ne voient dans la guerre qu’une occasion de s’enîichif et de détrousser leurs compatriotes ». cité lfu -«ô.o...