Extrait du journal

Billet farnîlîgr Ça, ce n’est pas du sport L’équipe du B. O., retour de Toulouse, est arrivée hier ma tin à Biarritz. O11 ne s’écrasait pas à la sortie de la gare, pour la recevoir. Précisons, il y avait, com me on dit, quatre pelés et un tondu. Si elle avait été victorieuse, on au rait été l’attendre en foule, drapeau déployé, fanfare en tète. Voulez-vous mon opinion sur cette façon de fai re ? Eh bien, je vais vous le dire sans ambage, je la trouve déconcer tante, déplorable et antisportive. Comment, voilà quinze garçons par tis la veille, avec la confiance et les souhaits de toute une ville, pour dé fendre les couleurs de leur club. Sur le terrain, ils se sont mesurés très loyalement avec leurs adversaires, ils ont joué leur chance, fourni l’effort qu'ils avaient à fournir, ils ont suc combé, mon Dieu, il fallait bien qu'une équipe succombe, n'est-il pas vrai ? Et quand ils rentrent chez eux, au lieu de trouver des amis pour les aeeucillir, leur serrer la main, les féliciter de leur effort, mais oui. ils le méritaient, personne, ou si peu !... En vérité, cette manière boudeuse, hargneuse, de prendre la défaite, n’est pas très sportive, et peu favorable au développement de l'esprit sportif, qui demande pour tant à être cultivé, pour rester dans la note juste. Tenez, 011 me signa lait, avant le match de dimanche, des gens oui, pour affirmer leur cer titude que le B. O. triompherait, traitaient Perpignan avec mépris... Mésestimer l’adversaire, voilà une erreur. On a rien à y gagner, sinon le ridicule, quand l'adversaire est victorieux. — S....