Extrait du journal
mes extrêmement flatteurs pour moi. Cette lecture opéra sur l’officier un brusque chan gement. Il me salua, me disant :« Vous devez être fier d’un témoignage aussi honorable ». Les autres officiers étaient entrés dans le salon. Depuis cet instant, je fus traité avec la plus grande considération et comme un ca marade. Le commandant de -V Alfonso XIII le capitaine de vaisseau Aznar, fit préparer pour moi la cabine du chef d’Etat-Major, à côté de la sienne et, pendant toute la durée de ma détention, je fus traité à bord comme un officier supérieur. Ma:s... j'étais rigoureusement au secret. Jour et nuit une sentinelle était devant ma porte et, que j’aille aux W. C.. ou que je fasse mes ablutions dans la salle de bains, un hom me m'accompagnait avec son sabre à la main. Pensant que l’erreur policière serait dissipée en quelques heures je ne voulais pas attacher d'importance à ma situation. A la nuit, comme j’étais absolument sans nouvelles, je fis prier le commandant de venir. Il arriva aussitôt ; «très aimablement il m’assura qu’on Ira avait dit que l’affaire serait réglée le jour même. C’est par lui que j’appris, avec une vive indi gnation, que ma femme était elle aussi détenue a l’hôtel, au secret et gardée par deux agents. Je confiai au Commandant deux lettres, l’une pour notre consul, l’autre pour le gouverneur militaire, protestant contre ma détention. M. Chateauvert ne reçut ni cette lettre ni aucune des diverses lettres que je lui adressai ensuite. Je passai un télégramme pour M. Geoffray, ambassadeur de France ; il ne fut pas trans mis. Je donnai aussi un télégramme pour M. Torres, secrétaire particulier du Roi, qui me connaissait ; il ne fut pas expédié non plus. J’adressai au gouverneur militaire une liste de personnalités et de groupements espagnols qui pouvaient répondre de moi. On ne tint compte de rien. Ce récit sera continué dans quelques jours, lorsque nous aurons pu nous pro curer la suite de l’intéressant document inédit en France, que nous avons traduit pour les lecteurs de la t< Gazette ». On aura remarqué, sans étonnement, — mais pour s’en souvenir — l’attitude et le rôle plus que supects du germano phile marquis de Acapulco, bien connu à Biarritz, d’où il fut expulsé, il y a une dizaine d’années, à la suite de son atti tude insultante, à un gala du Casino, envers les drapeaux français et russe. E Seitz....
À propos
La Gazette de Bayonne de Biarritz et du Pays basque fut un quotidien régional publié entre 1923 et 1940. Son propriétaire Richard Chapon contrôlait alors un vaste réseau de publications en Aquitaine, dont La Petite Gironde. La Gazette de Bayonne de Biarritz et du Pays basque y piochait parfois des articles, voire des rubriques entières. Son contenu est, à l’exception de la troisième page, identique à celui de La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, publication jumelle.
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