Extrait du journal

foule de moyens, telle, par exemple, l’of fre faite récemment à un Biarrot, de lui payer au double- de sa valeur l’essence qu’il possédait pour un moteur à es sence. Et l’on verra rouler les autos de luxe tant (;u un nglcment ne sera pas édicté et Lgoivensemeut appliqué, règlement qui pourrait être ainsi conçu : Article premier. — Est interdite la circulation de toute automobile non munie d'une autorisation motivée, indiquant l’usage exclusif pour lequel elle est autorisée à circuler : service de défensl national, service médical, service industriel. Art. 2. — Les agents de la force publique sont requis de vérifier en toute occasion non seule ment que les conducteurs d’automobiles sont mu nis de l’autorisai ion motivée mais encore qu’ils ne font usage de la voiture qu’en vue de l’objet énoncé dans cett autorisation. Art. 3. — Tout conducteur contrevenant sera poursuivi et sa voiture saisie. Art. 4. — Tout commerçant, tout propriétaire d'automobile, tout particulier possédant plus de _>5 litres d'essence est tenu d’en faire la décla ration à la mairie de son domicile, sous peine d’amende et de confiscation. Peut-être si une telle réglementation était strictement appliquée, cesserait-on de voir à Paris et partout ailleurs, des autos militaires ou autres servir aux pro menades des belles Madames et dépenser une essence destinée aux avions, aux transports militaires ou aux usages indis pensables du public. Bien entendu, une réglementation non moins sévère devrait être appliquée dans la zone des armées afin que 1 essence et les pneus 11e soient dépensés que pour les v rais besoins nationaux. Enfin, puisque la crise est actuelle et doit se résoudre, au moins en partie, d ici deux ou trois mois, espérons qu’on nous épargnera les longues formalités d’enquê te et de procédure pour livrer à la con sommation légitime toute l’essence qui a été trouvée et qui pourra être trouvée dans les dépôts du Boucau, de Bayonne, de Mousserolles ou de Biarritz. E. Seitz. J’apprends que l'autorité administra tive ayant voulu mettre l’essence saisie à la disposition des municipalités pour des besoins urgents, 011 a constaté que cette essence a été mouillée- Oui, mouifllée, comme du lait ou du vin, peut-être pour chercher à établir que ce mélange d’eau avec l’essence l’avait rendue invendable. Nous ne doutons pas qu’une instrucion sévère fera justice de ce vandalisme im pardonnable....