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La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, 14 juillet 1905

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La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz
14 juillet 1905


Extrait du journal

monde à mettre sous les armes, 11e fût-ce que des pompiers, le « clou > du jour de la fête nationale, comme le « brillant » feu d'artilice est celui du programme de nuit. 11 est bien naturel que l’armée et le dra peau soient, ce jour-là, en honneur. Cependant le reste du programme ne per drait peut-être pas à être modifié depuis vingt-cinq ans qu’on l’affiche, toujours le même. Un mouvement se dessine en ce sens et ce sont les artistes et les poètes qui en prennent la direction. Si ce n’est pour cette année, c’est pour l’an prochain que nous aurons du nouveau. La vraie tradition républicaine, celle des grand ancêtres, a toujours favorisé les fûtes populaires. Elle les voulait moralisa trices par suggestion du prétexte et c’est le plus sérieusement du monde que Tayllerand, ce personnage si singulièrement campé entre l’ancien régime et le nouveau, profes sait que l’on peut conduire les hommes au bien par la route du plaisir. Nous n’avons plus aujourd’hui qu’une fête nationale, la Révolution et le Directoire surtout en eurent bien davantage. Outre le 1 f juillet, on commémorait, au temps de Barras, le 10 août, pour célébrer la chute de la royauté après celle de la Bastille. C’était ensuite le 18 fructidor où le Direc toire fêtait son propre coup d’Etat. Mais c’étaient là les fêtes politiques. Il y en avait dans un autre sentiment : la Fête de la Jeunesse. 10 germinal : des Epoux, 10 floréal ; de l’Agriculture, 10 messidor ; de la Reconnaissance, 10 prairial ; de la Vieillesse, 10 fructidor. Et cela sans préju dice des fûtes extraordinaires dont telle victoire ou tel événement du moment était l’occasion. Enfin, tous les dix jours, à la fin de la semaine nouvelle, le jour du repos, le décadi, qui remplaçait l’ancien dimanche, faisait l’objet d’une solennité périodique. C’est qu’il s’agissait de remplacer le vide qu’avait fait dans la vie publique la sup pression des têtes de l'Eglise. C’est dans ce même but que, devançant les temps, l’es prit prévoyant de M. Gérault-Richard avait imaginé tout un cycle de fêtes civiques auquel la Chambre a refusé de faire un sort, ces jours derniers. Chaque fête avait ses salves de canon ou de boîte d’artillerie, ses batteries et ses sonneries, la parade militaire encore que tous les hommes en état de porter les armes fussent aux frontières, les discours, les chants, la musique, les arbres de la Liberté,...

À propos

La Gazette de Bayonne de Biarritz et du Pays basque fut un quotidien régional publié entre 1923 et 1940. Son propriétaire Richard Chapon contrôlait alors un vaste réseau de publications en Aquitaine, dont La Petite Gironde. La Gazette de Bayonne de Biarritz et du Pays basque y piochait parfois des articles, voire des rubriques entières. Son contenu est, à l’exception de la troisième page, identique à celui de La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, publication jumelle.

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