Extrait du journal

’ cherchait à tromper la Compagnie '! Cette « honnêteté », le peuple anglais a prouvé pendant la guerre qu’elle était la même dans toutes les circonstances. J’ai en effet souvent combattu, coude à coude, avec ses soldats, et j’ai pu constater fee dont, du reste, je ne pou vais douter) qu’ils étaient, sur le champ le bataille, les camarades de combat les plus sûrs, les plus dévoués et les plus loyaux. Si. par suite des circonstances, l’An gleterre avait été vaincue et que le paiement d’une indemnité lui eût été .imposé, elle aurait établi, avec la plus grande conscience, la somme qu'elle < pouvait payer », quitte à se dépouiler, pour ainsi dire, de sa dernière che mise, et le vainqueur n'aurait pas eu besoin de lui rappeler les engagements ni'elle aurait acceptés. Dans le cas contraire, c'est-à-dire si *c qu’on avait exigé d’elle avait dépassé x ses possibilités », elle aurait refusé le mettre sa signature au bas d’un con trat que d’autres considèrent comme un « chiffon de papier ». Ce faisant, elle se serait exposée « très consciencieusement » à toutes les conséquences de sa « loyauté ». Et voilà la nation avec laquelle, se lon certains, nous ne pourrions nous entendre ?... Elle sait défendre ses intérêts ; c’est tout naturel. Sachons défendre, nous aussi, les nôtres. Depuis le traité de Versailles, d’un commun accord, nous en avons modi fié certaines clauses ; cela, c’est le passé sur lequel il n’y a pas à revenir. Si, par contre, nous estimons qu’aujourd’hui il doit être maintenu tel qu’il subsiste, disons-le franchement. L’Angleterre ne reniera jamais sa signature, ou elle n’est plus l’Angle terre que j’ai connue et aimée. GENERAL CONNEAU. —.— ...