Extrait du journal

Comment M. de Lasteyrie envisage le problème financier Paris. — Le nouveau ministre des Finan ces, M. de Lasteyrie, a eu récemment l’oc casion d’expliquer en détail comment il con cevait le problème financier en France, et comment il envisageait la question des paiements de l’Allemagne. Dans le rapport qu’il a présenté au nom de la Commission des Finances chargée d examiner le projet de loi portant fixation du budget spécial des dépenses recouvra bles il fait observer que, pour l’année 1922, les dépenses afférentes aux réparations vont s’élever à quinze milliards et peut-être même à dix-neuf milliards. Comment assurer sur l’Allemagne le re couvrement de ces dépenses et de toutes celles qui sont prévues par l’état des paie ments ? M. de Lasteyrie demande que les Alliés prennent en mains le contrôle des finances allemandes et installent à Berlin une commission de la dette, comme celle qui a fonctionné en Grèce, en Turquie, c. Egypte, etc... L’impression est bonne au Sénat Paris. — Hier après-midi, dans les cou loirs du Luxembourg, les sénateurs présents se montraient unanimes pour exprimer la satisfaction que leur causait la constitution du cabinet de M. Raymond Poincaré, il compte quatre sénateurs pour un nombre réduit de portefeuilles et cela est fort bien accueilli par la Haute Assemblée. Par ailleurs, on faisait remarquer que le choix de M. Paul Strauss pour le ministère de l’Hygiène et de M. Albert Peyronnet pour celui du Travail était très judicieux. Tous deux ont dans les matières dont" ils auront à s’occuper une compétence indiscu table. maintes fois affirmée dans les débats du Sénat. Au Palais Bourbon Paris. — Un certain nombre de députés sont venus hier après-midi au Palais-Bour bon. L’impression qui se dégageait de leurs conversations était la satisfaction de la con clusion de la crise qui, si elle s’était pro longée, aurait pu présenter de graves incon vénients au point de vue extérieur. Le groupe radical-socialiste .réuni vers la fin de l’après-midi d’hier, a estimé que M. Albert Sarraut, ministre des Colonies, étant chargé à Washington d’une mission d’inté- I rét national délicate et complexe, avait le | devoir de la mener jusqu’au bout, et que ce j 11’est qu’à son retour qu’il pourrait consulter J ses amis pour examiner la question de sa participation ministérielle....