Extrait du journal

PARIS. — Le Président de la République a fait parvenir au président Wilson le télégram me suivant dont nous avons donné hier la quintessence : « Je ne veux pas attendre la fin des hos tilités engagées par l’armée américaine, pour vous féliciter, Monsieur le Président, d'une victoire dont la première étape est déjà si brillamment franchie. » Les magnifiques divisions du général Pershing, fraternellement secondées par œs troupes françaises, viennent de libérer, avec un admirable entrain, des villes et des villages lorrains qui gémissaient, depuis quatre ans, sous le joug de l’ennemi. » J’exprime au peuple des Etats-Unis, les vifs remerciements de la France. » Laissez-moi y ajouter l’expression de ma profonde émotion personnelle. » J’ai représenté, pendant un quart de siècle, dans les Chambres françaises, les régions au jourd’hui délivrées. » Je sais, mieux que personne, combien leurs populations sont patriotes, combien elles sont attachées au droit et a la liberté, com bien, aussi, leur cœur es fidèle. » La grande République sœur peut être assurée de leur éternelle gratitude. ■» Raymond POINCARE. »...