Extrait du journal

&ÛMÜNIQÜE OFFICIEL FRANÇAIS DE 23 HEURES Au nord de la Somme, les Allemands ont tenté aujourd’hui un puissant effort pour nous déloger des positions que nous avons récem ment conquises. La bataille a duré de neuf heures du matin à la tombée de la nuit. Sur un front de cinq kilomètres environ, depuis la ferme Le Priez jusqu’au sud de la ferme du bois Labé, les masses assaillantes se sont lancées à l’attaque à plusieurs reprises, précédées chaque fois de vio lentes préparations d’artillerie. Nos troupes ont résisté magnifique ment à tous les assauts et ont repoussé l’adversaire par des feux croi sés de mitrailleuses et d’artillerie. Partout nous avons maintenu nos positions et conservé intégrale ment le terrain conquis. La lutte a été particulièrement acharnée aux abords de la ferme Le Priez et dans la région de Bouchavesnes. Devant la ferme Le Priez quatre vagues d’assaut ont été successivement hachées par nos feux. On a vu l’attaque ennemie se disloquer et refluer en désordre derrière la crête, laissant le terrain couvert de cadavres. Dans le secteur de Bouchavesnes, les Allemands qui* après plu sieurs échecs sanglants étaient parvenus, vers 13 heures, à prendre pied dans Ja partie nord-est du village, en ont été rejetés à la baïon nette par une contre-attaque irrésistible de nos troupes, 50 prisonniers dont plusieurs officiers sont restés entre nos mains. D’après les consta tations faites sur tout le front d’attaque et les dires des prisonniers, l’ennemi a subi des pertes considérables. Canonnade habituelle sur le reste du front. COMMUNIQUE OFFICIEL ANGLAIS LONDRES, 20 Septembre, 13 heures (officiel). — La situation générale n'a pas changé. Au sud de lAncre, l’ennemi après une violente préparation d’artillerie, a fait, au cours de la nuit, plusieurs vigoureuses contre-attaques qui ont été repoussées. Deux emplacements de canons ennemis ont été détruits par notre artillerie, et un dépôt de munitions a sauté. Un petit coup de main a été exécuté, hier, avec succès, au sud d’Arras où nous avons nettoyé deux cents mètres de tranchées ennemies et infligé des per tes à l’adversaire. Hier après-midi, l’ennemi a fait sauter près de Souchez, une mine qui n’a pas occasionné de dégâts. Nous avons occupé le rebord le plus proche de l’enton noir. Un document saisi, signé par le général von Falkenhayn, et daté du 24 août, alors qu’il était encore chef de l’état-major général alle mand, contient ce qui suit : « La consommation de canons des derniers mois a considérable ment excédé la production. Il en est de même des munitions dont les réserves ont subi une sérieuse diminution. Il est du devoir de chacun, quel que soit son rang (et pas seulement dans l’artillerie), de s’effor cer de remédier à ce grave état de choses !... a Tous doivent faire les plus sérieux efforts pour aider à la con servation du matériel, comme il est dit ci-dessus, car autrement le remplacement des pertes et l’envoi au front de nouvelles unités se ront rendus impossibles. » LONDRES, 20 Septembre, 21 heures (officiel). — La situation demeure en général sans changement, par suite de la pluie violente qui n’a pas cessé aujour d’hui. L’artillerie ennemie a montré une très grande activité au sud de l’Ancre. Sur le reste du front, aucun événement important à signaler. Plus de cent prisonniers ont été ramenés au cours des dernières quarantehuit heures....