Extrait du journal

M. Léon Bailly écrit dans Le Jour : « Le conseiller Prince, quand la Com mission d'enquête n ouvrira, e cet te j>rrmier témoin qu’elle devra entendre! Il faudra obtenir qu’il voit délié, du secret professionnel : il nuit tout, vent un hom me honnête. Je mis sûr qu’il dira tout. » Telles étaient les paroles qui m’étaient dites, il y a quelques jours a peine, par un ami particulièrement bien renseigne sur les dessous de l’affaire Stavisky. Aujourd'hui, à huit jours de l’ouver ture de la Commission d’enquête, ce té moin redoutable a la bouche fermée à jamais. On essaiera d’égarer l'opinion. A la Chambre, on a déjà commencé. On pré tend que le magistrat avait fait iuno fugue galante. On avait même maquillé le crime, en essayant de faire croire que Prince avait été assassiné dans le train. Un détail avait été oublié par les meurtriers: dans la poche du mort se trouvait le billet do retour. Par son numéro, on put, à Dijon, pister le numéro correspondant du billet d’aller. Ainsi, on sut que Prince était bien descendu à Dijon, attire par une fausse dépêche......