Extrait du journal

A Bayonne comme à Biarritz, le refus des coupures étrangères au département cause de grands embarras Nous avions signalé, dès les premiers jours que se produisit le fait, la décision prise par l'Administration des P. T. T., de refuser désormais les coupures de deux francs, un franc et cinquante centimes au tres que celles émises par la Chambre de Commerce du Département. 1 Nous avions aussitôt signalé l’embarras que cette mesure ne pourrait manquer de causer parmi le public qui reçoit et qui donne de? coupures de tous les départe ments* comme monnaie d’échange. Il avait été adnvs, en effet, pour conjurer, en partie, la crise de la monnaie, que les cou pures départementales auraient cours sur tout le territoire. Or voici que, brusquement, cessait cette faculté. Car après les F. T. T., d’autres administrations ont suivi. Hier encore, la Compagnie des tramways B. L. B. faisait savoir à son tour qu’elle ne recevrait plus que les coupures de Bayonne. Quelles raisons ont motivé cette mesur • contre laquelle le public proteste avec rai son ? * Citons, pour éclairer cette opinion, deux cas tout à fait typiques : Dans nos grands magasins à Bayonne comme à Biarritz, on accepte, et on y est bien obligé, les coupures' de tous les dépar tements ; mais aujourd'hui, en revanche, les clients refusent de recevoir les mêmes coupures, dans la crainte de ne pouvoir les écouler ailleurs. On voit la gêne qui en résulte dans les transactions. S’imagine-t-on, d’autre part, un voyageur n’ayant au départ de Bordeaux que des coupures' de cette ville et qui sera condam né. à Bayonne, à mourir de faim devant la boutique d’un boulanger. Mais, fait-on observer, la Banque de France rembourse toutes les coupures. Par fait, mais la Banque de France n'émet pas, elle, de petites coupures, et on sait com bien sont rares les pièces de un franc et de deux francs. Comment se tirer d’un tel embarras ? LES P. T. T. ACCEPTENT A NOUVEAU TOUTES LES COUPURES On s’est si bien rendu compte des diffi cultés de cette situation, dans les hautes sphères administratives, que la direction des P T. T. vient de rapporter la précédente circulaire. Comme précédemment, les coupures émi ses par les Chambres de Commerce autres que celles de ces deux departements sont admises aux guichets sans distinction d origine. Tout est bien qui finit bien — aux P.T.T. du moins. Il y a tout lieu d'espérer qu’on montrera ailleurs le même désir de faciliter lies échanges. T F AX LANGLOIS....