Extrait du journal

ALLONS-NOUS vers un ajournement de la Conférence du désarmement ? Aujourd'hui à Genève se réunit le bureau de la Conférence du Désarme ment. Jeudi se réunira la Commission générale. Que va-t-on décider? Si la France est décidée à continuer les travaux de cette assemblée, cet avis est-il partagé par les autres puissances? Qn dit que l'Angleterre inclinerait vers i"ajournement. Pourtant, M. Mac Donald', dans un discours qu'il vient de prononcer à Crawley, presse l’Allemagne de faire connaître son dernier mot. Il n'en reste nas moins ou'à Genève on considère de plus en plus qu'il n'v aurait aucun avantage à continuer ac tuellement des discussions politiques sur le désarmement et en particulier sur les dernières suggestions de Sir John Simon. D’autre part, on désire ne pas donner l’impression qu'en dépit du départ de l’Allemagne, la conférence du désarme ment renonce à poursuivre sa tâche. C’est sur ce sujet que M. Norman Davis a eu une longue entrevue ce matin avec le président de la conférence, M. Henderson. Un accord semble se dessi ner pour créer un comité de rédaction qui ne comprendrait pas seulement les délégués des grandes puissances mon diales, mais aussi des représentants des petits Etats directement intéressés au désarmement. Ce comité de rédaction, tout en surveillant la situation, aurait pour tâche d "harmoniser le plan britan nique du !(> mars avec les nouveaux principes énoncés par Sir John Simon et qui ne serait d'ailleurs valable qu'avec l'adhésion finale de l’Allemagne. Un délai serait imparti à ce comité, ctar.t entendu que ce délai pourrait être pro longé dans le cas où la situation inter nationale l'exigerait. On dit que M. Norman Davis ne serait pas favorable à l’ajournement. La décision prise par le gouvernement britannique de recommander l’ajourne ment rencontre la faveur particulière de certains pays tels aue la Suisse. l'Au triche, la Hongrie, la Finlande qui, dès hier, avant la décision du cabinet an glais, avaient fait connaître leurs préfé rences au président de la conférence, M. Henderson. Au contraire, cette décision rencontre l'opposition marquée de la délégation des Etats-Unis et en particulier de M. Norman Davis, qui a fait à la fin de la matinée d'hier une démarche auprès de M. Henderson pour lui faire part de ses ; sentiments. M. Norman Davis serait ! disposé à tout mettre en œuvre pour que | la conférence du désarmement continuât ! ses travaux, sous une forma ou sous une autre. La catastrophe de chemin tie fer de l’Eure Une trentaine de morts...