Extrait du journal
Voici des fêtes. — La pluie va-t-elle battre en retraite ? Une séance s’apprête au Conseil municipal, y Problèmes du jour. Depuis ce matin, un rideau de pluie est tendu de l'autre côté de nos fenêtres. La pluie qui tombe sans discontinuer n’est jamais un spectacle qui nous pa raisse attrayant. Il semble que goutte à goutte elle tombe sur nos cœurs. Ver laine avait d’ailleurs traduit cette pensée, en un vers que tout le monde, ou à peu près, peut citer sans htsitation. Oui, il pleut sur la ville, et nos âmes en sont endolories. Mais combien est plus vif le regret lorsque ces averses menacent de trou bler une fête. Il n’est pas dit d’ailleurs que, d’ici demain, les nuages naîtront pas pris une autre direction et que le soleil ne séchera pas les dernières gout tes de la dernière ondée. C’est que demain ont lieu les fêtes du Petit Bayonne. Depuis deux semaines on nous entretient des divertissements qui seront offerts au public. I! serait navrant que le mauvais temps 'vint les contrarier. Sans doute, le cas a-t-il été prévu. Un communiqué du Comité des Fêtes, en effet, nous prévient que si la pluie survenait dans la soirée d’aujourd’hui, seul, le bal de la Plachotte serait donné sous les arceaux de la rue des Tonneliers. De même si la pluie persistait demain soir, le bal aurait lieu au trinquet Saint-André et les autres manifestations seraient renvoyées su dimanche 5 novembre. Je souhaite de tout cœur qu’on n’en soit pas réduit à cette extrémité. Kn tout cas, les Rayonnais sauraient faire con tre mauvaise fortune bon cœur. Ils auront aussi une consolation : la belle partie de pelote au trinquet Saint André qui y attirera certainement beaucoup de monde. Nous commencerons demain !a jour née par un séance du Conseil municipal. Jusqu’à présent nous ne pensons pas qu'on puisse prévoir qu'il s'agisse d'une de ces séances qui font époque dans la vie de la cité. Pourtant nous voyons figurer à l’ordre du jour des questions importantes et qui ont déjà fait l'obiet. en certains cas, de délibérations anté rieures. Voici, par exemple, la question du Collège de Jeunes Filles. Installation. nous dit l’ordre du jour de Conseil. Combien de séances, combien de dis cussions ont été consacrées au Collège de Jeunes Filles de Bayonne et à son installation ! Vous souvient-il dp jour, déjà éloigné où, sous la précédente municipalité, la construction de ce Collège avait été envisagée aux Allées Paulmy. On avait prévu le terrain, on avait même dressé des plans, si ma mémoire est fidèle. Mais le temps passa... Un temps pen dant lequel un peu plus tous les jours le prix des terrains, des matériaux et de la journée de travail augmentait tin dis que baissaient, par contre les res sources budgétaires des villes. Aussi bien, en l’occurrence n'avait-on pas à regretter de n’avoir pas donné suite à ce premier projet, puisqu'allait se pré senter pour la municipalité une occasion «vraiment exceptionnelle. Par suite de la réduction à pres que rien de la Garnison de Bayonne il s’avérait que le vaste hôpital militaire ti'était plus d’utilité. Habilement, la Àlunicipalité en acouit la propriété pour y installer des établissements d’éduca tion — dont le Collège de Jeunes Filles, trop à l’étroit et parfois placés ailleurs dans de maux aises conditions d’hygiène. Depuis, la chose traina. et ce ne fut pas la faute de la Ville. Espérons que nous allons arriver à une solution par tous désirée. Mais d’autres questions sont également d’un intérêt immédiat, celle oui a trait à l’Institut Agricole, celle de la gestion des Arènes, celle du prix du gaz et autres, qui appellent notre attention sans compter celles oui pourraient, à côté, venir demain matin devant l’as semblée. R. Cazal. Nouvelles d’Espagne M. Valdivia, directeur général de la Sûreté, a rendu compte au Con seil des ministres de l’état des con flits sociaux et universitaires actuel lement posés à Madrid. Le calme est, d'ailleurs, absolu. M. Valdivia a confirmé la mort ac cidentelle du fameux communiste Ramon Casanellas, à Barcelone. iL'enquête sur les incidents de la Faculté de médecine continue, i.o gouvernement a décidé do destituer le commissaire généra! de police le Madrid, M. Lacalle....
À propos
La Gazette de Bayonne de Biarritz et du Pays basque fut un quotidien régional publié entre 1923 et 1940. Son propriétaire Richard Chapon contrôlait alors un vaste réseau de publications en Aquitaine, dont La Petite Gironde. La Gazette de Bayonne de Biarritz et du Pays basque y piochait parfois des articles, voire des rubriques entières. Son contenu est, à l’exception de la troisième page, identique à celui de La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, publication jumelle.
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