Extrait du journal

ments emplirent son âme ? Ce fut son secret. Elle releva tout à coup son front courbé et, d’une voix ferme, comme si là aboutissait toute une série de mystérieuses réflaxions, elle marcha vers son ami et, lui tendant la main : — Louis, dit-elle, c’est bien, ce que tu fais là, c’est énergique et digne de toi ! C’est ce qu'il fallait faire. Va 1 Que Dieu te protège I Tous les jours, en le priant, où que lu sois, nous nous retrouverons devant lui, unis par la pensée. Va! Tu reviendras glorieux, grandi et alors... Elle comprit qu’elle allait en dire trop et changeant la fin de la phraie : ... — Alors, acheva-t-elle, tu nous retrouveras heureux de tes succès, de ton retour et.. tels que tu nous auras laissés. Elle dit ces derniers mots presque solennellement, comme si elle prenait un engagement. — Léonie, dit la gouvernante, midi approche et vou* savez .. — C’est vrai, fit la jeune fille, il faut quitter ce milieu si doux et aller jouir de la société de M. Bonneville de Marangy 1... Allons, partons ! Adieu, bon père. Adieu, Louis. Je revien drai bientôt et je te reverrai avant que tu ne partes. Au revoir ! De la porte, Logerot et Louis les regardèrent courir dans la plaine, tant qu’ils purent, les apercevoir. Lors qu’elles eurent disparu. Logerot dit de son ton de commandement : — Aussitôt après que nous auront dîné, Louis, tu iras chez Quantin lui demander s’il peut nous prêter, tan tôt, son cheva’ et sa ^voiture pour aller à la ville. Je désire, il c’est pci-...