Extrait du journal

depuis le jour fatal, son nom a été prononcé devant moi. — Je conçois votre douleur. Ce pendant excusez-moi d’insister sur ce point délicat : ce jeune homme n’en est pas moins votre petit-fils, et vos projets, sans doute, vont être modifiés? Il faut avouer, continua le vicomte, cherchant à se donner un air dégagé, que ce garçon était beau dans son indignation ; il m’a ému, ma parole !... Bah! scène étu diée et habilement préparée pour la circonstance... Il y a des hommes superbes dans cette race slave, et je crois, en vérité, qu’avec quelques semaines de bonne éducation, ce jeune moujik fera un passable mar quis. — Trêve à vos railleries, mon sieur, et veuillez m'écouter. Vous le savez, le but de ma vie, mon vœu le plus cher est d’assurer la perpétuité de mon nom, et cette ferme inten tion m’a fait accueillir, il y a un an, votre recherche à la main de ma nièce; vous vous rappelez sans au cun doute nos conditions? — Je ne consentirai à ce mariage, vous ai-je dit, que si je trouve un homme de bonne noblesse, prêt à laisser son nom pour porter le mien dès que le...