Extrait du journal
CHRONIQUEPOLITIQUE Chàteau-Gontier, 6 Juin 189 t. LA VENTE DU BÉTAIL A PARIS Comment faire pour permettre à tout éleveur de province d’envoyer son bétail à la Villette, pour lui assurer un contrôle du prix de vente atteint ? Il y a un moyen assez simple qui, s’il n’est pas un obstacle à toute fraude, offre du moins une sérieuse garantie au vendeur. Il consisterait tout bonnement à changer le mode de transaction entre le commission naire et le Chevillard, à remplacer le traité secret, à l’amiable, et sur estimation réciproque, actuellement en vigueur, par une vente au grand jour, dont un élément certain serait fourni par le poids vif de l’animal, dûment constaté par une bascule. Dans ce cas, le Chevillard et le com missionnaire n’auraient plus qu’à tomber d’accord sur la qualité de l’animal, sur le prix du kilo vif. Il serait très facile de les obliger à déclarer ce prix à la pesée. Le ven deur de province aurait alors la possibilité de vérifier l’exactitude du bordereau de vente. En effet, en tenant compte du déchet de route, il connaît poids exact de son ani mal. La mercuriale dressée avec une certitude absolue sur les déclara tions du Chevillard et du commis sionnaire, lui apportant les cours du marché, il aurait les deux bases qui établiraient la valeur de son envoi. La facilité de surveillance ren drait toute tentative de vol très périlleuse. L’expéditeur de province, arrivant incognito un matin à la Villette, pourrait aller regarder la bascule, noter sur son calepin le poids de ses élèves, le prix offert, le nom du Chevillard acquéreur. Il faudrait qu’un commissionnaire fût bien audacieux pour oser fausser des chiffres que tout le monde pour rait ainsi connaître. Il s’exposerait à perdre ses clients d’abord, et même à des poursuites correctionnelles. Ce que nous demandons là est bien simple. C’est ainsi, après une pesée publique, que sont vendus les porcs et les veaux. Il semble que pour les bœufs le même procédé ne devrait soulever aucune difficulté pratique. Il en rencontre une cepen dant, et terrible, car une bascule établie il y a quelque temps au mar ché à bétail n’a jamais pu être em ployée ; on a dû la transporter ail...
À propos
Lancé en 1878, La Gazette de Château-Gontier fut un bihebdomadaire, puis un hebdomadaire local. Collaborationniste pendant l’occupation, il est interdit en 1944.
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