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La Gazette de Château-Gontier, 8 juillet 1886

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La Gazette de Château-Gontier
8 juillet 1886


Extrait du journal

Château-Gontier, 7 Juillet 1886. UN ACTE UE JUSTICE Nos lecteurs ont encore présent à l’esprit tous les détails de l’affreux drame de Châteauvillain. Ils savent aussi que pendant que le proprié taire de l’immeuble envahi, le direc teur de l’usine, les ouvrières blessées, en un mot pendant que les victimes demandaient au président de la Cour d’appel de Grenoble d’instruire un procès contre le préfet, le sous-pré fet, le commissaire, etc..., pour abus de pouvoir, le parquet, mu par des ordres venus d’en haut, s’empressa de porter l’incident devant la police correctionnelle. Et sous quelles for mes ? En poursuivant les victimes elles-mêmes ! Le but ou plutôt l’intention du parquet n’est point certes difficile à deviner : sous spécification d’un délit de coups et blessures trop aisé, hélas ! à constater, en laissant de côté, avec une perfide bienveillance, les faits de « rébellion à main armée » et les caractères graves de l’évène ment qui établissaient la compétence de la Cour d’assises, le parquet es pérait obtenir du tribunal une con damnation légère, mais qu’on aurait exploitée auprès de l’opinion, contre M. Fischer et les ouvrières. On sent l’infamie de cette tactique, puisqu’on aurait ensuite présenté au public la conduite fies catholiques de Châteauvillain comme ayant été frappée par la justice, à laquelle dès le premier jour ils avaient si fort fait appel. Mais, heureusement, il y a encore des juges indépendants en France ; et ce plan véritablement odieux vient d’être déjoue. Pendant quatre audiences le tri bunal correctionnel do la petite ville de Bourgoin, dans le ressort de la quelle se trouve Châteauvillain, a vu défiler devant lui tous les acteurs de ce drame qui ne se serait pas pro duit si un sous-préfet ne s’était pas mis en tête de faire fermer une cha pelle ouverte depuis plus de 40 ans. Quand on lit le long compte-rendu de ces débats on ne sait vraiment pas quel sentiment l’emporte ou du mé pris contre ce préfet, ce sous-préfet, ce commissaire, ce maire, qui au jourd’hui se renferment dans un silbnee obstiné, se dérobent derrière des ordres ministériels qu’ils refu sent d’ailleurs de faire connaître, ou d’une juste colère contre ce gouver...

À propos

Lancé en 1878, La Gazette de Château-Gontier fut un bihebdomadaire, puis un hebdomadaire local. Collaborationniste pendant l’occupation, il est interdit en 1944.

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