Extrait du journal

arbre qui ne lui rappelât quelque sou venir de son enfance auquel Léonie se trouvait mêlée. Ah 1 les couples de perdreaux appareillés pouvaient s’en lever des haies sur son passage en jetant un cri d’effroi, sans qu'il s’inJuiétât de rechercher remplacement e leur nid. Les lapins effarés pou* valent sans crainte bondir sous ses pas dans les sentes des bois, sans qu’il songeât à les détruire, comme lf en avait mission. Une biche élégante et audacieuse s’arrêta da*â une clai rière à vingt pas de lui, le regardant sans effroi, devient que ce jour-là du moins il n’était pas un ennemi. Il allait sans rien voir autre aue les images du passé, qui se dressaient tout le long de son chemin. Voici, là, un gros chêne sous lequel un jour, surpris par la pluie, il s’était réfugié avec sa petite amie ; ici, c’était une haie près de laquelle il l’avait trouvée sanglo tant de désespoir parce qu’elle avait cassé sa poupée, un cadeau qu’il lui avait fait à la fête de la commune sur ses modestes économies d’enfant de dix ans ; voilà l’étang où tous deux; s’échappant de chez la mère Baugé, venaient souvent avec une grande ligne, terminée par un morceau de drap rouge, pêcher des grenouilles. (A suiwe.)...