Extrait du journal
autorisation, pour leur assurer des prières ? Ne devrait-il pas laisser à tous les Français, quel que soit l’habit qu'ils portent, le droit de vivre ensemble, de prier, d’enseigner sur le sol de la Pairie ? Ne devrait-il pas laisser les catholiques libres de pratiquer leur religion et de confier leurs enfants aux maitres qu’ils préfèrent, sans s’exposer à être signalés comme suspects, in dignes de remplir les fonctions publiques? Dans un appel publié à la veille des dernières élections municipales, le Président de l’Asso ciation des Catholiques de la Mayenne, M. Duboys Fresney, écrivait : « Catholiques, qui formez l’immense majorité de la nation, consentirez-vous à ce qu’on vous traite en parias dans votre propre pays ? Vous tous qui avez le sentiment de la justice et de la liberté, supporterez-vous qu’une minorité op prime le reste de la nation et use du pouvoir comme si elle prenait son mot d’ordre chez nos ennemis pour épuiser les forces les plus pré cieuses de la Patrie ? ». C’est pour que les catholiques cessent d’être traités en parias ; c’est pour qu’une minorité sectaire et avide cesse de désorganiser la fa mille, la propriété, l’armee, et de détruire dans les générations nouvelles, avec la foi religieuse, l’amour, la notion même de la patrie, que je dépenserai ce qu’il me reste de forces, si vous me faites l’honneur de me confier le mandat de défendre toutes ces grandes causes, comme vous l’aviez confié à mon président de l’Asso ciation des Catholiques, M. Du boys Fresney. Veuillez agréer, Monsieur et cher concitoyen, l’assurance de mes sentiments les plus dévoués. P. LE BRETON, Ancien sénateur, Président de l’Union des Syndicats agricoles de la Mayenne. « L'heure n’est pas à la discussion, mais à l’action ». Oette pensée, qui inspire une des premières phrases de la circulaire de M. Le Breton aux électeurs sénatoriaux, constitue, dans les circonstances pré sentes, tout un programme. On peut différer d’avis sur le meilleur mode de gouvernement pour la France, mais ce n'est pas le moment de discuter cette question alors qu’une guerre violente est dirigée contre les catholi ques. Avant tout, ceux-ci doivent se porter à la défense de leur religion, de leurs droits et de leurs libertés. Devant ces considérations doivent disparaître toutes les autres. Dès lors, il n’y a pas lieu de se demander quelles sont les préférences politiques des candidats, mais de re chercher quelles garanties ils donnent aux catholiques. A ce point de vue, nul n’est plus hautement qualifié que M. Le Breton pour être le représentant au Sénat non seulement de tous ceux qui ont des sentiments de foi religieuse, mais aussi tous les patriotes , à quelque confession qu’ils se rattachent. Oar, alors qu’il demande aux élec teurs de faire abstraction, pour l’élection du 20 ootobie, de tout étroit esprit de parti, M. Le Breton rappelle qu’il a su, dans le passé, donner l’exemple de l’abnégation patriotique. « Pas un de mes votes, déclare-t-il, pas une de mes interventions à la tribune n’ont été inspirées par l’esprit de parti ». O’est la vérité et c’est une garantie pour l’avenir, qui commencera le jour, maintenant prochain, où les électeurs auront renvoyé M. Le Breton siéger de nouveau au Sénat. Qu’on ne dise pas d’ailleurs que M. Le Breton devant siéger dans les range de la minorité actuelle, sera condamné...
À propos
Lancé en 1878, La Gazette de Château-Gontier fut un bihebdomadaire, puis un hebdomadaire local. Collaborationniste pendant l’occupation, il est interdit en 1944.
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