Extrait du journal

CHRONIQUE POLITIQUE Chktcau-Gontier, 12 Décembre 1883. LES CRÉDITS FORCÉS Il y a quelques mois encore, il était de bon ton parmi les parasites du pouvoir do « rigoler » aux dépens du ce Chinois ». Le Chinois qui prêtait si fort à rire aux républicains était le marquis Tseng, ambassadeur de Chine en France. N’ayant d’autre souci que de mor dre le plus gloutonnement possible au budget, ils riaient des pas et dé marches du marquis. Si l’on écoutait ses réclamations, c’était pour la forme et pour se don ner des airs diplomatiques. Cela ne fait pas trop mal clans le tableau, après tout. Mais le mandarin a du caractère. Il a su profiter du temps que nous perdions et c’est nous, maintenant, qui sommes dans de petits souliers. Ah ! si pendant qu’il en était temps encore, nous avions tenu compte clés sages avis de l’amiral Jauréguiberry, la Chine ne parlerait pas sur ce ton hautin qu’un gouvernement soucieux de sa propre dignité ne saurait tolé rer. Foin de tout cela ! La fatuité républicaine a considéré l’amiral comme « une vieille culotte de peau ». Et les choses sont restées en l’état. Qui clone oserait manquer à la Ré publique, se disaient ces gouvernants...