Extrait du journal

mais comme, dans sa course, il passa Drès de Chaulieu, il ne put s’empêcher l’entrer à l’église, celle où maintenant Léonie allait chaque dimanche, et c’est à Dieu que, dans l’imposante et pieuse solitude du petit temple campagnard, il confia sa peine et demanda force et courage. Durant ce temps, Logerot ruminait les mêmes pensées, tantôt triâtes, tantôt confiantes quand même, et Aè res ; mais toujours, dans le cercle de ses réflexions, ilaboutissait à un point : sa colère contre L&vice, dans laquelle, sans examen, il englobait sa fille ; lui, ce ramasseur d’argent ; elle, cette enjô'euse, une pimbêche, une mijaurée, bien sûr une coquette, comme on lui disait qu’étaient les femmes à Paris, qui se moquait bien du mal qu’elle faisait et ne se souciait pas plus du grand-père, qui allait tomber dans la solitude, que du petit-fils qui, à cause d’elle, allait courir les dangers et ris quer sa vie ; une fille sans religion, sans cœur, sans rien. Tout en songeant, il se livrait au travail avec lequel il occupait sa retraite : des bourriches en osier pour les envois de gibier. Tout à coup, il dressa l’oreille, en tendant au dehors, tout contre sa maison, la gamme égrenée d’un rire jeune et frais. En même temps, un coup léger fut frappé et à peine avait-il répondu que la porte s’ouvrit et Léo nie Lavice, rose comme une fleur des champs, gracieuse comme une berge ronnette sautillante, entra chez le vieux garde, suivie de son institutrice....