Extrait du journal

dit-elle, et elle l'étendit sur le matelas, près de l’entrée de la roulotte, pour le ranimer. Blanche, voyant Paul inerte, s’ap procha, mais aussitôt elle poussa un grand cri. — Qu’y a-t-il ? demanda Fine. — Du sang... sur la tête... regardez. L’aspect de la tête de Paul était •effrayant, le sang s’était coagulé au milieu des cheveux ; on eut dit qu’il ‘avait un casque sanglant. Fine, à cette vue, pâlit... Décidé ment, Casse-Tête avait frappé trop fort !... le maladroit... pourvu que Pépin ne soit pas tué !... —. Paul, mon petit Paul, gémissait Blanche... Quant à Fine, elle paraissait très préoccupée de cet accident ; sur un ton maussade, elle interpella CasseTête : — Arrête un peu et viens, cria-t elle, j’ai à te parler. Mais comme il haussait les épaules et cçntinuait à marcher, la Fine sauta à tefre et lui dit quelques mots à voix basse : — Faut aviser... j’ te dis qu’il est malade... il a besoin d’un médecin. — Un médecin ! tu n’y penses pas. — Il lè faut !... C’est trop grave, ça nou$ mènerait loin, cette afïaire-là. — J’aime mieux, dans ce cas, aller renjiser à Grenelle, répondit-il,rageur. . Lorsque Ta roulotte s’arrêta enfin, Paul était toujours évanoui ; sa tête •était brûlante... ' Blanche avart-cherché de tous côtés....