Extrait du journal

triement en cette saison dangereuse. Les listes de nos navires indiquent des décès nombreux. Et au lieu d’envoyer à la Réunion nos indisponibles, on les embarque pour la France, au grand péril de leur vie, et contrairement aux promesses formelles du ministre de la guerre. Pourquoi ? Faut-il parler des vivres laissés sur le rivage et emportés par le flot, des coûteuses et défectueuses voitures Lefebvre, des soldats obligés de traîner leurs approvisionnements sur des, routes dont la confection a coûté la vie à beaucoup d’entre eux ? Madagascar foisonne de bœufs. Et nos troupes manquent, de viande. Les Howas ont chassé devant eux les trou peaux que nous n’avons pu poursuivre dans une marche pénible et lente à travers les broussailles La voie flu viale n’a*été que partiellement utili sée, les chalands annoncés n’étaient point là. Lorsque les Chambres se réuniront la victoire aura, sans doute, couronné les efforts du général Duchesne et de ses admirables troupes, en route vers Tananarive, qu’elles occuperont pro bablement dans les premiers jours d’octobre. Mais ce succès, qui fera honneur à notre armée et à son ch-f. ne saurai î empêcher qu’un compte sévère soit demandé au gouvernement du désordre funeste qui a présidé à l’organisation de la campagne. Il faut que les vile nies. s’il y en a eu, que les fautes com mises, soient flétries q ie leurs auteur* soient châtiés sans tergiversations et. dans toute la plénitude d’une justice sincère....