Extrait du journal
malheureux pays, t occupation allemande était synonyme d'oppression et de destruction. * * * Il est impossible de résumer un tel réquisi toire. Il faudrait tout citer, donc impossible. Ce qu'il faut remarquer, c'est que cette per sécution véritablement diabolique s'attaque à toutes les forces spirituelles. On tue les riches pour piller leurs biens, oui, mais on tue avec plus de haine encore les savants, les étudiants, tous ceux qui pourraient avoir quelque in fluence sur le peuple. Mais la haine germaine s'attaque surtout à l'Eglise catholique, qu'elle regarde comme le meilleur fondement de la nation polonaise. Par orgueil racial, ils martyrisent les juifs, mais à côté de ces malheureux, et souvent avant eux, ils traquent le clergé ; évêques, curés, reli gieux, religieuses sont jetés en prison, frappés brutalement, condamnés aux pires tourments et souvent massacrés sans le moindre juge ment. A Gydnia, les condamnés sont forcés de creuser eux-mêmes leurs tombes ; on les mi traille par groupes ; tous les prêtres de la ville furent ainsi massacrés. Les églises sont fermées, leur mobilier est volé ou détruit. Les hitlériens y installent des salles de concert, des marchés. Les prêtres qu'on a mis en prison y meurent faute de nourriture ou d'hygiène, ou y sont exécutés, quand ils ont la vie trop dure. Devant ces persécutions inouïes, l'Eglise polonaise revient au temps des premiers persé cuteurs ; elle se cache dans les forêts pour pou voir prier quand même. On revient au temps des Catacombes. Si le clergé catholique est la grande victime de la haine des Germains, il faut ajouter que la jeunesse est elle-même soumise à un traite ment épouvantable. La jeunesse est déportée. Les garçons et les filles au dessus de 14 ans sont envoyés en Allemagne, oà ils recevront l'éducation hitlérienne. Ce n'est pas assez : on fusille des enfants par groupes entiers, comme à Gydnia, et cela en présence de leurs parents et de leurs camarades. * * * Avec toute son autorité, le Vatican a pro testé et a mis les bourreaux au pilori en pu bliant leurs crimes dans l' « Osservatore Bornano » auquel a fait écho la presse mondiale. La T. S. F. publie chaque soir des témoignages vivants d'hommes, de femmes qui viennent dire devant le micro de quels crimes ils ont été les témoins. Qu'on ne nous parle plus d'Hitler et d'Hit lérisme. Ce n'est pas le régime nazi qui est coupable, c'est tout le peuple allemand. Aussi M. Fernand-Laurent a-t-il raison d'écrire dans le Jour-Echo de Paris que « ce n'est pas à une table qu'au jour du châtiment nous recevrons les vaincus, mais à une barre ». En effet, des bandits de cette espèce n'ont pas droit à demander la paix ; il faut leur imposer un jugement et une juste punition. Malheur à ces brutes sanguinaires, à ces sauvages assassins qui veulent détruire Vélite polonaise. Gloire aux victimes dont le sang demande justice 1 Gloire à tous ceux qui tombent pour leur Patrie et pour leur Foi 1 Gloire à ccs milliers de prêtres catholiques qui ont versé leur sang pour leur Dieu et pour leur Patrie 1 I Gloire à la Pologne immor telle 1...
À propos
Lancé en 1878, La Gazette de Château-Gontier fut un bihebdomadaire, puis un hebdomadaire local. Collaborationniste pendant l’occupation, il est interdit en 1944.
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