Extrait du journal

Lui-même, frappé, fut poussé br la Bastille jusqu'à l'Hôtel-demilieu des vociférations de la populace qui triait : « Il faut lui couper le cou ! » ou : « Il faut le pendre », ou encore : « Il faut l'attacher à la queue d'un cheval ». Finalement, on opta pour lui couper le cou. Et voici comment Taine finit de narrer la mort du marquis de Launay, gouverneur de la Bastille, qui avait montré tant d'humanité i ses assaillants, et à qui on avait promis la vie sauve : « C’est alors que le cuisinier Demot appai rut. Avec un sabre qu’on lui prête, il frappe i sur le col nu ; mais le sabre, mal affilé, ne i coupe point ; il tire de sa poche un petit i couteau à manche noir, et comme, en qualité i de cuisinier, il sait travailler les viandes, il i achève heureusement l’opération. » La tête, piquée au bout d’une fourche, fut portée, avec celles de plusieurs autres victimes, en avant d’un cortège hideux, au milieu des tris et des hurlements....