Extrait du journal

C’est une idée à la fois généreuse et intelli gente qu’a eue le général Franco de réduire et d’adoucir les peines des condamnés politiques, pourvu qu’ils travaillent. Tout condamné, embauché pour accomplir un travail manuel, soit un travail de bureau, voit ipso facto sa peine réduite de moitié, car cha que journée de labeur lui est décomptée comme équivalent à deux jours de prison. En outre, tout condamné accomplissant un travail manuel se voit allouer un salaire égal à celui qui est fixé par le tarif syndical : une partie du salaire va à l’Etat ; l’autre est versée à la famille du prison nier. . . Ainsi, chacun trouve son compte à ce système, lequel constitue une véritable nouveauté en ma tière de droit pénal, le détenu puisqu’il peut adou cir son sort et abréger sa détention en travaillant ; la communauté, puisque, au lieu de lui coûter de l’argent, le détenu lui en rapporte et coopère à la restauration du pays dévasté par la guerre civile. La justice, la vraie justice humanitaire y gagne également, puisque le condamné* au lieu d’être retranché de la société, .y conserve sa place et peut se réhabiliter par le travail. j Soyez assuré que, si le bolchenisme l’avait em porté en Espagne, ce genre de traitement n’y aurait jamais vu le jour... (Matin.) Le général Franco possède le véritable esprit ■ social », qui est aux antipodes des thèses sociale- ; démagogiques. t...