Extrait du journal

reries aient été acquises par des moyens légitimes... — Elles ont été honnêtement ac quises, madame l’abbesse, répliqua Saint-Denis ; je vous l’affirme sur ma foi de chrétien, sur mon honneur de soldat ! Rien ne s’opposait plus à ce qu’on acceptât le présent, et Saint-Denis, jugea qu’on pardonnait volontiers sa tentative de corruption. Il ne lui restait donc qu’à se retirer, et il prit congé de Marianne. — Adieu, mademoiselle, dit-il en s’inclinant respectueusement ; Dieu sait quand nous nous reverrons... Mais prenez courage ; je vous laisse au milieu d’excellentes dames, qui ont le désir et le pouvoir de vous protéger... — Oui, nous la protégerons, dit l’abbesse avec bonté ; nous allons employer tout notre crédit pour ob tenir en sa faveur des lettres de ré mission, et peut-être bientôt... Je ne m’opposerai pas, monsieur le soldat, à ce que vous la voyiez quelquefois au parloir ; mais, pour sa sûreté comme pour la vôtre, vous ferez bien de ne pas multiplier les visites et de vous tenir vous-même caché jusqu’à nouvel ordre....