Extrait du journal

« Il a suffi, pour cela, que la situation financière de la France ne fût plus aussi systématiquement méconnue. Cette situation s’était, en effet, graduellement améliorée, ces dernières années, au point qu'avaient dise ira à peu près les causes de dépréciation du franc. A l'extérieur, le franc n’avait plus de raisons d’être plus offert que demandé, sur le marché des changes, puisque les principaux éléments de la balance des comptes étaient favorables à la France. La balance du commerce, déjà presque en équilibre dès 1921, avait fini par être en léger excédent, les exportations étant stimulées par une dépréciation du franc un peu plus accentuée au dedans qu’au dehors. D’autre part, pour la même raison, l’afflux des touristes étrangers grandissait, de sorte que les exportations visibles allaient se grossir, en 1926, de 10 à 20 milliards d’exportations invisibles. Enfin, les exportations de capitaux effectuées, depuis la guerre, avaient fini par reconstituer aux Français un actif exotique atteignant peut-être 10 milliards de francs-ors, dont les produits s’ajoutaient aux revenus de l’ancien portefeuille de valeurs étrangères, qui s’élevait avant-guerre à quelque 50 milliards, mais qui avait subi un énorme déchet par suite de la défaillance de la plupart des Etats débiteurs de la France....