Extrait du journal
Ce mot de M. Dupin , jarononcc dans un moment ou le nom de Charles X est dans toutes les Louches , réveille en nous de pénibles souvenirs , et nous fait faire de douloureux rapprocheniens. Quand M. Dupin prononce le mot d'adresse des aai , et qu'il en menace un minis tère doctrinaire, nous aimons à croire qu'il n’y attache pas le nom qu’il implique. Le procureur-général de la cour de cassation. de juillet, se garderait Lieu île frajiper avec le talon de ses gros souliers sur le troue de son auguste ami. M. Dupin tient trop au principe monarchique , et sur tout à la toque de procureur-général. Son adresse des 321 veut donc dire seulement que M. Dupin et M. Thiers s'entendront pour f lire renvoyer M. Guizot. Aujourd’hui un refus de concours de la part des chambres , après tout ce que nous avons vu de leur condescendance pour toutes les exigences du pouvoir. serait un non-sens et une taquinerie ridicule. En effet, voyez la différence des temps. Quand les 321 refusèrent leur concours à M. de Polignac , ce ministre n’avait encore présenté aucun projet de loi ; on le condamnait sans l'en tendre , bien qu’il protestât de son respect pour la constitution. C’était évidemment île la part des aat un jugement ab irato ; c’était de la passion politique , ce n’était pas le résultat d’une délibération grave et réfléchie. Depuis la révolution de juillet au contraire, qu’ont fait les ministres ? Ils ont commencé par violer la charte , ils ont envoyé des citoyens (levant des juges militaires , ils ont glorifié la délation en enjoignant aux médecins de dénoncer leurs malades , ils ont mis la capitale et les départemens en état de siège, ils ont conféré à des gendarmes des attributions que les lois leur interdisent. Ils ont violé la sainteté du foyer domestique , ils ont arraché des accusés à leurs juges , les ont renvoyés après les avoir flétris , autant qu'il était en eux , et puis ils sont venus dire effrontément à ta tribune : le salut de la patrie voulait que nous violassions la charte , et nous l’avons violée , mèttez-nous en accusation . si vous l’osez ; et qu’ont dit les chambres ? En réponse, ontelles refusé leur concours , ont-elles fulminé une adresse îles as ? Eh! mon Dieu ! elles ont baissé la tête , elles ont dit amen. Quand donc un pareil cynisme ouvrira-t-il les veux au peuple ? -Apprendra-t-il enfin à apprécier la fixité jiolitiquc de ces jongleurs de libéralisme qui se sont donné [dus de démentis , qui se sont salis de (dus d’apos tasies qu’ils n'ont de cheveux sur la tête. Il peut voir, ce |)vii|)le qu’on abuse , que pour prix de ce sang versé par lui, jamais ses meneurs 11e lui auraient assuré la jouissance de ces chimériques libertés pour lesquelles on le passionnait ; il peut voir que les hommes qui sont aujourd’hui au pouvoir n’ont pas tenu une i|<- leurs promesses d’autrefois, que les hurleurs d’économies ont au contraire augmenté les dépenses jmbliques de près d’un tiers, que ceux qui attaquaient M. de Peyronnet,...
À propos
La Gazette du Languedoc fut une feuille monarchiste légitimiste publiée à Toulouse et distribuée dans ses environs entre 1831 et 1857. Plusieurs fois poursuivie par la Monarchie de Juillet et par le Second Empire, La Gazette du Languedoc servait de plateforme pour l’opinion légitimiste dans la région. Ses bureaux faisaient office de véritable siège pour les partis politiques issus du mouvement, inquiétés par les soutiens de la duchesse de Berry, notamment après son expédition manquée de 1832 et sa tentative de se déclarer régente au nom de son fils "Henri V".
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