Extrait du journal

INTERIEUR. IPltüTimEBS. TOULOUSE, /» Janvier. MESSAGE DU PRESIDENT DES ETATS-UNIS. Le message adressé en décembre au congrès américain par le président de l'Union , est arrivé aujourd’hui. Il roule tout entier sur notre différend avec les Etats-Unis. Jackson remonte à l’origine des réclamations de son pays ; il les déclare justes, et prétend qu’elles ont presque toujours été reconnues. Si, lorsque la France luttait contre l’Europe unie , ces réclamations ont été suspendues , c’était n par égard » pour l’état d'oppression d’un vaillant peuple envers lequel » les Etats-Unis se sentaient obligés pour l’assistance fraternelle ;> qu’il en avaient reçue dans leurs propres jours de souffrances Mais le temps vint d* reprendre cette demande de justice si vainement présentée jusque-là. L’Union ne lut pas plus heu reuse. Ce n’est qu’en 1831 , par le traité du 4 juillet, que se termina une dernière négociation. L’histoire de ce traité qui promit le paiement de 25 millions de francs en six termes annuels , celle de l’échange de ses rati fications le 2 lévrier 1832, sont rappelées dans le message. On v rappelle aussi les promesses du gouvernement français d’en référer aux chambres d’employer tous les moyens constitution nels pour obtenir les 25 millions stipulés ; le désappointement des Américains eu apprenant le rejet de cette somme par la lé gislature française. Cet état de choses , le président dut en faire part au congrès* Son message , qui ne fut pas officiellement communiqué au gou vernement français, renfermait des propositions de représailles que ce gouvernement regarda comme une menace. Il vengea l’honneur national en rappelant son ministre de Washington. Mais, bientôt les ministres de France s’occupèrent de faire ressortir la justice de ce pays. Dans ce but. ils présentèrent aux chambres uti nouveau projet de loi pour demander les fonds nécessaires à l’exécution du traité. Jackson rappelle que celle exécution . notre ministre des finances la représenta comme réclamée par l’honneur et la justice de la France , d’autant plus...