Extrait du journal

AFFAIRES DE TUNIS La politique suivie par le gouvernement Français dans la question d’Oricnt, continue a produire ses déplorables conséquences. Les nouvelles que nous recevons de Tunis présentent la plus grande gravité. Toutefois avant de nous livrer aux réflexions pénibles qu’elles nous suggèrent, nous en attendrons la conlirmalion. Les voici telles que nous les avons reçues de notre correspondant de Toulon, ,ous la date du !> septembre : « Nous recevons aujourd’hui des renseignements dont la gravité ne saurait être contestée ; décidément, à peine est-on sorti tant bien que mal d’une crise que l’on tombe dans une «litre. Nous ne savons trop comment le gouvernement s’y pren dra celle fois pour conserver une paix qui coûte déjà fort cher à la France. Les dernières correspondances du Levant annonçaient le dé part, pour Tunis, d’une division turque ayant 10,000 hommes de troupes de débarquement. Nous apprenions en même temps de Malle que, par suite d’instructions de lord Ponsomby, le commandant de l’escadre anglaise se disposait à faire route pour Tunis, avec plusieurs vaisseaux, évidemment dans le but de protéger le débarquement des troupes turques. De son roté, notre correspondant d’Oran nous a annoncé que trois bâtiments de guerre anglais, faisant route à l'Est (direction de Tunis;, ont été aperçus près le cap Falcon. Aujourd’hui, une personne que nous devons croire parfaite ment renseignée nous donne comme un fait certain que cinq vaisseaux anglais se trouvaient en face des deux que commande SL Le Ray, devant Tunis, à la date du ISO août. Nous sommes à peu près sûrs que la même nouvelle est arrivée à la prélecture maritime, qui l’a transmise au gouvernement. La personne qui a bien voulu nous communiquer les rensci gnemeuts qui précèdent , a ajouté que très probablement la division de six vaisseaux qui devait, disait on, se rendre à lîrcst, allait faire route pour Tunis, et que l’on a jugé à propos île la retenir au port en apprenant l'arrivée dans i es parages d’une forte partie de l'escadre anglaise. A deux reprises differentes, la France a protégé la régence de Tunis contre les entreprises de la Porte. Le fut d’abord le brave contre-amiral Gallois, enlevé si prématurément à notre...