Extrait du journal
Nous avons à remercier les royalistes, nos lecteurs et nos a mis, des témoignages de confiance qu’ils viennent de nous donner depuis quinze jours, au moment même ou l’on s’épuisait d’efforts pour faire planer ou ne sait quels soupçons de félonie sur la nouvelle direction de la Quotidienne. Nous avons voulu attendre l’épreuve de ces premiers jours. L’épreuve est faite, et maintenant nous sommes libres de parler, car nous avons devant nous des hommes que nous honorons et qui nous estiment. Quelques-uns , nous devons le dire, étourdis par le murmure, nous ont demandé d’en ôter jusqu’au prétexte par des manifes tations devant lesquelles le doute ne lut plus qu’une envie, et 1 opposition une inimitié A cet appel de pure bienveillance , notre réponse était prête d’avance ; elle se trouve dans l’histoire même de la Quotidienne, et dans les souvenirs de ceux qui la lisent. Le royalisme que nous professons n’est pas un royalisme de système , allant de droite à gauche et de gauche à droite, créant des théories et les détruisant, multipliant les plans de conduite, et n’ayant d’égard pour nulle expérience ou nulle autorité. Le royalisme pour nous est simple dans son principe, comme dans sa pratique. Ce n’est pas notre opinion qui le fait , c’est lui qui fait notre opinion. C’e.-t pourquoi , désirant être assurés toujours de l’utilité et de l’opportunité de nos controverses, nous voulons que notre mar che politique soit subordonnée à l’inspiration dé notre propre parti. Nous n’entendons pas être ses maîtres , nous entendons être ses auxiliaires. Quelques-uns ont voulu voir des dispensions dans ce parti même , au sujet de la représentation de son principe fonda mental. Ces dissensions , nous ne les avons guère vues que dans la pensée de ceux qui avaient intérêt à les laite soupPour quiconque a un peu de sens en France , il est manifeste que le parti royaliste n’a qu’un nom à prononcer comme un nom de réconciliation universelle : c’est celui qui, depuis cinq ans, est répété eu F nu n ce et en Europe par toutes les voix po litiques et même par celles qui Vont proscrit. Ce nom est con sacré par les souvenirs récens de la Vendée, comme il l’est par les discussions de la presse et par les registres des cours d’assises. On peut dire qu’il a eu ses martyrs, et il ne sert de rien de l’envelopper de mystère, car il a partout des échos pour le pro clamer. Mais, malheur à nous, si
À propos
La Gazette du Languedoc fut une feuille monarchiste légitimiste publiée à Toulouse et distribuée dans ses environs entre 1831 et 1857. Plusieurs fois poursuivie par la Monarchie de Juillet et par le Second Empire, La Gazette du Languedoc servait de plateforme pour l’opinion légitimiste dans la région. Ses bureaux faisaient office de véritable siège pour les partis politiques issus du mouvement, inquiétés par les soutiens de la duchesse de Berry, notamment après son expédition manquée de 1832 et sa tentative de se déclarer régente au nom de son fils "Henri V".
