Extrait du journal
et dont on s’occupe uniquement, comme si «’éta il l’unique question ouverte ; puis, après l’avoir traitée d’insignifiante, la traiter de scandaleuse; après avoir déclaré que le ministère ne s’en était pas occupé, avouer que le ministère avait bassement sollicité du gouvernement anglais la promesse qu’il se montre rait inhospitalier. Voilà tout ce qu’a pu faire M. Guizot. Et quand M. le marquis de ïloitsy lui a rappelé, avec une. énergi que insistance, le voyage qu’il fit à Garni, lui Guizot, fonction naire publie, pendant qu'il y avait une guerre déclarée et ou verte entre la France et les souverains étrangers, il n'a pu que baisser honteusement sa tète flétrie et se renfermer dans un ignominieux silence! Et quand .M. de Boissy a fait remarquer à ses collègues qu’il y avait peut-être plus que de l’imprudence à tant parler du serment dans une chambre où seul entre tous, peut-être, et uniquement par le bénéfice de son âge, il n’avait prêté que deux serments, il n’y avait pas que M. Guizot qui baissait la tète dans rassemblée ! Voilà le résultat de la discussion du paragraphe de l'adresse relatif au voyage de Foudres dans la chambre des pairs. En core n’éticz-vous pas là, noble champion de notre cause , vous qui savez répondre de Henri de France cœur pour cœur , corps pour corps , quand il est attaqué. Etendu sur votre lit de douleur, vous gémissez comme Grillon qui n’était point à Arques pendant que l’on se battait, et nous gémissions aussi de ce que votre place, courageux et loyal marquis de Brézé , restait vide dans une lutte où votre voix éloquente n’eût point manqué à l’opinion qui honore en vous tni de ses plus intrépides et de scs plus dévoués défenseurs. Vous n’eussiez pas souffert, vous, que M. Guizot eût impunément lancé la flétrissure à vus ainis politiques de sa main flétrie. Vous au riez achevé, vous, ce que le duc de Richelieu et le marquis de Vérac avaient si noblement commencé, et vous auriez laissé l’insolent doctrinaire foudroyé et couché sous le poids de scs apostasies. Vous n’auriez pas souffert, voue, que le déserteur de tous les régimes portât, eu votre présence, ses mains igno bles sur votre parti, et qu’il le déplaçât, pour ainsi dire, en si'jiico publique, en le partageant en tète et en queue. Vous lui auriez demandé pourquoi le ministère montrait tant de colère si la démonstration faite à Londres Ini paraissait insi gnifiante , comme il l’assurait; et si elle cessait de lui paraître insignifiante, qui lui avait donné , en présence du silence de la justice, le droit de la traiter de scandaleuse et de criminelle? Vous lui auriez dit que , dans cette affaire, il n’y avait qu’un scandale , celui que donnait le ministre qui était réduit à baisser la tète et a garder le silence quand on lui reprochait d’avoir , par une lâche ambition, déserté son pays et cherché un asile dans le camp de l’étranger. Vous lui auriez demandé aussi, à ce pygmée doctrinaire r où doue sera la tète d’un parti, si Châteauhriand, la plus haute intelligence de l’époque, fait partie de la queue? Voilà ce que vous auriez dit, noble marquis de Brezé, si la maladie cruelle qui vous retient sur votre lit de douleur n’avait pas privé vos amis de votre géné reux concours. Ali ! plus que jamais nous sentons le prix de votre éloquence et de votre caractère, et comme ces glorieuses images dont parle Tacite , vous avez brillé , même par votre absence, dans cette circonstance solennelle, car tous les regards se tournaient vers votre place vide , toutes les voix vous ap pelaient, et nous vous cherchions du cœur et des yeux. Dieu merci ! la discussion qui a eu lieu à la chambre des pairs va se renouveler à la chambre des députés, et les enne mis des apostats et du ministère de l’étranger pourront achever de payer leur dette envers M. Guizot. L’occasion est grande...
À propos
La Gazette du Languedoc fut une feuille monarchiste légitimiste publiée à Toulouse et distribuée dans ses environs entre 1831 et 1857. Plusieurs fois poursuivie par la Monarchie de Juillet et par le Second Empire, La Gazette du Languedoc servait de plateforme pour l’opinion légitimiste dans la région. Ses bureaux faisaient office de véritable siège pour les partis politiques issus du mouvement, inquiétés par les soutiens de la duchesse de Berry, notamment après son expédition manquée de 1832 et sa tentative de se déclarer régente au nom de son fils "Henri V".
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