Extrait du journal

La Quotidienne et la Gazette de France du 16 publient la lettre suivante écrite de Goritz , le 6 novembre, qui renferme île nouveaux et touchons détails : « Je ne croyais pas en vous annonçant mon arrivée et une légère indisposition du roi que j’aurais à vous apprendre aujourd’hui la mort de ce vertueux prince. Il n’est que trop vrai cependant que ce roi si bon , si pieux , si éprouvé par le malheur, a remis aujour d'hui, à deux heures du matin , son âme entre les mains de Dieu. Lue maladie vite et pour ainsi dire fou droyante dont il avait éprouvé une atteinte à Tu’plitz , s’est déclarée le 4 au soir ; on a appelé en consultation , hier matin , un médecin habile du pays même : on a envoyé chercher à Vdine un homme qui jouit d’une grande réputation: le docteur Rouguon n’a pas quitté d’un seul instant le lit du malade. Tous les soins ont été inutiles. Ce bon prince a conservé jusqu’à la fin toute sa connaissance, il s'est avancé vers sa dernière heure avec le calme et la confiance d’un vrai chrétien. Il a reçu les secours de la religion avec une piété admira ble ; il a béni sa famille, il a répondu à la plus grande partie des prières ; et l’évêque d’Hrrmopolis lui avant parlé du pardon que Noire-Seigneur avait demandé à Dieu pour ses bourreaux : Ali ! dit-il, je pardonne de bien lion coeur a ceux qui se sont laits mes ennemis et, à plus forte raison , à ceux qui n'onl été qu'égarés. Il parait qu’on l’a entendu plusieurs fois, dans le cours de re jour suprême, adresser des vieux à Dieu pour le bonheur île la France . objet de tous ses souhaits, luit de toutes ses pensées. M. le Dauphin et l’auguste famille ont porté ce matin leur douleur aux pieds des autels. La population de Goritz, qui s'était associée par des chants et de la musique à la solennité de la fête du roi, s’unit par une tristesse viable au deuil drf sa famille. Voila tout ce que je puis vous mander à la hâte sur ce cruel événement. »...