Extrait du journal

Nulle part ces pratiques des feuilles diffamatoires n'ontétémieuxmisesen pleine lumière que dans l’affaire Raynal-Denayrouse; nulle part elles ne se sont produites dans des conditions plus odieuses et plus criminelles. On connaît les faits : dans une lettre publiée par le journal la Cocarde,M. Denayrouse a accusé M. Raynal d’avoir fait à une certaine époque, auprès de M. Christophle, gouverneur du Crédit fripier, une démarche qui eût constitué un acte d’abominable chantage. M. Denayrouse avait-il en mains les preuves formelles d’une accusation aussi infamante lancée contre un homme politique qui a rendu de grands services à la République et au pays? Il a été obligé de reconnaître qu'il n’en avait pas une seule.- Son avocat n’a pu établir devant la cour d’assises même le plus petit commencement, même le moindre semblant de preuve. Au contraire, tous les témoins convoqués sont venus attester, sous la foi du serment, la fausseté de l’imputation calomnieuse de M. Denayrouse à laquelle la Cocarde avait donné sa publicité sans vérification et sans contrôle. Et notez que les plus importants d’entre eux, ceux qui étaient le mieux à même d’être exactement renseignés, avaient déjà démenti publiquement les assertions de M. Denayrouse, dés le lendemain de la publication de sa lettre dans le journal boulailiste....