Extrait du journal

BULLETIN DU JOUR Toujours des armements. Tant qu’il restera en Allemagne et en Italie un soldat à équiper, un cheval à harnacher, un canon à monter, un bâtiment à gréer; nous entendrons parler de préparatifs 'militaires, de levées de troupes, de mobilisations, de lancements de vaisseaux, de constitutions de flotte et de mises à la voile.' Un décret de Victor-Emmanuel appelle à un service de guerre de trois mois qui courront du 20 mai,‘60 bataillons de garde nationale. A' Vienne, on ordonne la mise sur pied de guerre de toute l’artillerie autrichienne, de six corps d’armée et de la garde. La Prusse ne tardera pas, dit-on, à convoquer la landhwer, et ce sera la dernière mesure qu’elle puisse prendre pour augmenter le développement de sa ligne de bataille. La Saxe est sous les armes, aussi la Bavière, aussi le Wurtemberg; la Suisse poste sur ses frontières allemandes un corps d’observation de douze mille hommes; la Russie projette les ramer précautions. Avec cela, si quelque chose doit étonner, c’est que la guerre se fasse encore attendre. Mais nous l’avons déjà dit bien des fois, et nous y insistons comme sur la seule chance d’arrangement qu’on entrevoie, toutes les puissances reculent devant la lourde responsabilité de déterminer un conflit que la folle ambition d’un homme à seule rendu possible, endort personne né saurait dire quelles seront les conséquences. i>l-...