Extrait du journal

On écrit de Munich à la Gazelle de Silésie que le comte de B ray, ministre des affaires étrangères de Bavière, a suivi l’exemple donné en France par le cor», e Uaru et adressé à la Cour papale un mémorandum contenant des remontrances contre la proclamation de l’infaillibilité du pape. 11 va sans dire que ces remontrances, fort inopportunes d’ailleurs, ont subi le sort qui attend à Rome tous les conseils semi-libéraux. Là n’est point l’intérêt de la question. Ce qui ressort de l’envoi de la note et ce qui en fait la réelle importance, c’est que le remplacement du prince Hohenlohe par le comte de Bray n’a rien changé à l’attitude du gouvernement Bavarois à l'égard du concile, et que les ultramontains de Munich n’ont rien gagné au remaniement du cabinet. Si la politique de M. de Bray était nettement anti-prussienne, elle parviendrait à rallier les démocrates qui n’ont fait cause commune avec les ultramontains que pour faire échec à M. de Bismark, et li1, cabinet aurait quelques chances de durée et quelque possibilité de gouverner avec les Chambres actuelles....