Extrait du journal

BULLETIN DU JOUR L’Autriche s’est expliquée par l’organe de la Gazette de Vienne sur la proposition de la Prusse, et s’il était besoin de prouver que la question de la réforme fédérale est, au fond, la préoccupation la plus chère de tous les cœurs allemands, il n’y aurait qu’à montrer avec quelles précautions habiles, avec quelles protestations chaleureuses, le cabinet de Vienne aborde ce difficile sujet. Certes, l’Autriche est toute dévouée aux idées de réforme : elle brûle de donner de plus larges bases à la vie politique de l’Allemagne ; elle est impatiente de satisfaire aux aspirations de liberté qui animent la nation ; seulement, elle n’a pas une confiance exagérée dans lu sincérité et la réelle bonne volonté de la Prusse. C’est aussi notre sentiment; c’est aussi celui des patriotes allemands, comme on pourra le voir dans un compte-rendu que nous reproduirons demain. Il n’y a qu’un mot à ajouter : c’est qu’en fait de sincérité et de bonne volonté, tout ce que l’Autriche dit de la Prusse, nous croyons qu’il est légitimement permis de l’appliquer à l’Autriche....